Le vide

Le vide, ou plutôt les vides, permettent la mise en valeur du bonsaï. Si « l’esthétique du vide » est plus naturel dans la culture japonaise que dans la culture occidentale, on comprend aisément que le « vide » aide à se concentrer sur le « plein ».

Plusieurs vides entre dans l’esthétique du bonsaï.

Le vide extérieur, qui correspond à l’espace entourant l’arbre, permet la mise en valeur du bonsaï dans son intégralité, arbre et pot. Un fond neutre et uni crée ce vide qui focalise l’attention sur le bonsaï.

Les espaces intérieurs permettent à l’œil de parcourir la structure interne de l’arbre en favorisant la circulation du regard d’une partie de l’arbre à une autre.

Les espaces intérieurs ne doivent pas engendrer la monotonie par un répétition de forme ou de taille.

L’espace intérieur principal, généralement le plus grand, est le plus souvent placé du côté de la direction de l’arbre, délimité par le nebari, le bas du tronc et la première branche de l’arbre.

L’espace intérieur secondaire est placé en opposition de l’espace vide principal, en écho.

Généralement, ces deux espaces permettent de mettre l’accent sur le nebari et le premier tiers du tronc.

Les autres espaces intérieurs permettent de diviser la frondaison en donnant ainsi un aspect naturel à l’arbre, avec des zones plus fortes que d’autres et une profondeur. Sans eux, la frondaison n’est une boule végétale uniforme. Ils permettent de faire voyager le regard à travers la structure de la frondaison.

Tous les espaces vides doivent être créés de façon à rendre le bonsaï le plus naturel possible. Les formes présentant des symétries, des répétitions ou une monotonie de courbe sont à évitées et il faut privilégier les formes ayant des bords irréguliers.

Outre l’aspect esthétique, les vides permettent également la pénétration de la lumière à l’intérieur de la structure de l’arbre, participant ainsi à son développement et sa santé sanitaire.

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