LA BEAUTE DE FORME
L’esthétique liée aux parties du bonsaï
- Le nebari
- Le tronc
- Les branches principales
- La ramification fine, la cime et les feuilles
- Le bois mort
- le pot
L’esthétique liée à notre perception
- Le naturel, la propreté
- le point focal
- Le vide
- La profondeur
- La symétrie / l’asymétrie
- L’équilibre dynamique
- La compacité
LA BEAUTE DE FOND
La symétrie / l’asymétrie
La répartition des masses foliaires permet de construire une structure symétrique ou asymétrique.
Les styles balai et droit formel sont construits de manière assez symétrique ; les autres styles permettent la symétrie ou l’asymétrie, bien que l’asymétrie soit préférable.
En effet, la symétrie engendre une sensation de masse statique, l’asymétrie permet une impression plus dynamique. C’est pourquoi toute la construction d’un arbre dynamique évitera des formes symétriques : tronc et branches aux courbes régulières et géométriques, plateaux et masses foliaires identiques, répétitions monotones de structures.

arbre avec construction symétrique

photo retouchée :
arbre avec construction asymétrique
L’équilibre dynamique
L’équilibre de l’arbre est défini par le rapport visuel entre les masses de par et d’autre du tronc de l’arbre, masses incluant le feuillage, les branches visibles et les éventuels bois morts.
Un déséquilibre résulte d’une construction asymétrique de l’arbre et renvoie une sensation d’énergie dynamique.
Mais il faut que ce déséquilibre ne soit pas excessif ; le bonsaï doit garder une sensation de profond ancrage dans son pot et non d’être prêt à tomber.
L’équilibre dynamique est donc le résultat la sensation de stabilité de l’arbre dans son pot (équilibre) et de la sensation d’énergie dynamique liée à une dissymétrie de sa partie aérienne (déséquilibre).
Pour obtenir ce résultat :
- on utilise le mouvement de l’arbre, c’est-à-dire son orientation, que l’on amplifie par un positionnement décalé dans son pot, à l’opposé de son mouvement,
- on crée un feuillage et des vides dissymétriques,
- on crée des volumes qui font contrepoids à la masse qui provoque le déséquilibre. Le sentiment de contrepoids est d’autant plus marqué lorsqu’il résulte de formes anguleuses faites de ruptures plutôt que de courbes « molles ».
La compacité
Un bonsaï parait d’autant plus fort qu’il est compact. La compacité, tout en respectant les principes énoncés ci-avant (visibilité de la ligne de tronc, espaces vides, végétation étagée, …), renforce la puissance du nebari et du tronc et provoque une sensation de maturité de l’arbre. Il faut veiller à ne pas laisser la végétation fuir au bout des branches, produisant un arbre souvent trop large par rapport à la puissance de son tronc.
Les jeunes arbres ne donne pas cette impression de puissance du tronc, qui est souvent frêle, par rapport à la masse foliaire ; la « puissance » d’un jeune arbre réside plutôt dans la vigueur de la pousse de sa ramure. En vieillissant, la puissance du tronc s’affirme et la ramure se densifie. A terme, l’arbre ne pousse plus trop en taille mais en densifiant sa végétation.