Bonsaï-club du Lauragais
votre club de bonsaï du sud toulousain

Une activité du Foyer Rural de Pompertuzat
31450 POMPERTUZAT

Club affilié à la Fédération Française de Bonsaï


Exposition

EXPOSITION

La meilleure façon d’exposer un suiseki, une fois qu’il a reçu le traitement à la brosse, tissu et huile corporelle, est sur une base en bois ou socle qui s’adapte au contour de sa base, ou bien sur un plateau très plat avec du sable ou de l’eau (suiban).
Au Japon, comme le bonsaï, il se place dans le Tokonoma où, associé à une gravure appropriée, il réveille la force de la fantaisie et de l’imagination.
Dans le cas des roches en suiban, il faut leur donner l’apparence d’avoir toujours été dans l’eau. Donc elles se placeront dans un lieu sombre où elles reçoivent de l’eau fréquemment.
Quelques éléments pour une meilleure présentation dans les expositions sont :
Matériels communs pour l’exhibition des suiseki

  • Daiza : un socle de bois taillé pour s’ajuster à la base de la pierre.
  • Dai  : support, étagère.
  • Suiban : un plateau bas rempli de sable ou d’eau.
  • Doban : suiban de métal, généralement du bronze.
  • Shoku : petite table en bois en tant que support pour l’exposition.
  • Bako  : une caisse pour la protection, le stockage et le transport du suiseki.
  • Jiita : panneaux fins en bois dur mis au dessous des suiseki.
  • Tokonoma : alcôve ou niche où s’exposent les suiseki comme les bonsaïs
    Ecrans du shoji (?)

Il y a deux façons de contempler et d’exposer ces pierres :

1. Pour leur exposition ces pierres sont supportées par une base ou socle de bois taillé que l’on adapte à leur contour et qui sont nommés Daiza ou Dai

2. Quand elles sont supportées par un plateau très plat avec du sable très fin ou de l’eau, on nomme ce plateau suiban.
Aussi bien les socles que les plateaux ne doivent jamais distraire par leur beauté ou couleur de la véritable œuvre d’art qu’est le suiseki.
Les couleurs du dai sont normalement le noir ou le marron foncé.
Pour le suiban les couleurs sont pastel ou quelques tons gris très doux.

Le suiban et le dobab sont des plateaux bas, ovales ou rectangulaires utilisés pour exposer les suiseki, on les utilise en les remplissant de sable et/ou d’eau.
Le suiseki plat, délicat, doux s’expose mieux en suiban ou doban dans des plats plus bas et plus ovales avec une lèvre étroite.
Le suiseki grand et rugueux est approprié pou les plateaux de grande taille et ornés.

Le plateau commun : formes et styles.
Pieds courts
Rectangulaire ou ovale
En faïence, en terre émaillée
Plats de métal (appelés doban, généralement en bronze )
Plats pour bonsaï (bas, ovales ou rectangulaires)

Couleurs du plat
Couleurs neutres (spécialement dérivés du gris)
Couleurs pastel (spécialement nuances de jaune)

Majorité des tailles typiques du plat
16 à 18 pouces de long et 10 à 13 pouces de large.
La hauteur du plat sera de 1/2 et jusqu’à 1/7 pour les pierres les plus grandes.
Le suiban aura deux fois la longueur du suiseki.
Les plateaux qui sont trop grands peuvent se meubler avec des accessoires miniatures : cabanes, bateaux à voiles, figures humaines etc

Remplir le plat
Les plats se remplissent généralement de sable et/ou d’eau.
Hauteur de l’eau au dessus du niveau de sable : 1 pouce [1]
Le sable doit être plat et lisser : Une plume ou des taloches de maçon nous aiderons à le conserver ainsi.
Le sable doit être tamisé et lavé.
Le sable de grain fin doit être utilisé avec les pierres les plus petites.
Le sable grossier avec des pierres plus grandes.
Du sable jaune pur (le blanc est considéré comme trop brillant).

Localisation appropriée
La pierre doit être ancrée ou enterrée
La pierre doit avoir une position excentrique, légèrement derrière la ligne horizontale imaginaire qui passe à travers le centre du plateau
La position approximative se trouvera à 60% de la distance entre les côtés droit et gauche du plateau
On ménagera un espace entre le suiseki et les bords du plateau
La majorité du suiseki doit s’incliner vers le spectateur

Accessoires
Bien que les accessoires ou figures en miniature ne soient pas fréquemment utilisés dans l’art du suiseki, ils peuvent, s’ils sont soigneusement choisis augmenter l’appréciation du spectateur envers le suiseki.
Les accessoires peuvent aussi aider dans une exposition quand la pierre est trop petite pour un plateau particulier. Sont utilisés parfois les maisons, les barques, les ponts, les animaux ou les figurines humaines.

LE TOKONOMA

Le suiseki s’expose souvent dans un tokonoma, une méthode japonaise traditionnelle d’exposition. Le tokonoma contient généralement un suiseki plus 1 ou 2 autres objets choisis et combinés avec grand soin.

Caractéristiques du tokonoma
Une niche de 3 pieds de profondeur, 6 à 9 pieds de large.
Approximativement 4 pouces au dessus du sol.
La surface de la niche est recouverte de bois poli ou de tatamis.
Les objets posés sur la table de bois (ou le support) recouvrent le tapis de paille de riz ou constitué de tiges inégales.

Objets dans un tokonoma
Rouleau qui pend du mur du fond, normalement une allégorie japonaise (kakemono)
Un bonsaï.
Arrangement de fleurs japonais (ikebana).
Petits pots qui contiennent des plantes ou kusamono.
Un fragment de céramique fine.
Un fourneau à encens.

Le kakemono qui pend de la paroi ou peinture japonaise, sera placé sur la paroi postérieure du tokonoma et représentera une peinture japonaise ou poème se référant au suiseki et autre articles de l’exposition.
Tous les objets dans le tokonoma doivent être en harmonie par un effet simple et pacifique, mais doivent aussi refléter l’actualité [2].
Aujourd’hui les dessins ou les photographies sont utilisés parfois au lieu du rouleau japonais traditionnel. En outre quelques collectionneurs occidentaux ont utilisé la musique, des lumières et des parfums pour créer l’atmosphère désirée.

EXPOSITIONS SUR TABLETTE . LE SHOKU

La table japonaise d’exposition se nomme shoku, elle est utilisée parfois conjointement avec d’autres articles de l’exposition comme les plats à suiseki : daiza ou suiban.
Les tables les plus attrayantes sont faites de bois précieux, teck ou bois de rose, parfois poli avec les pieds courbés ou simplement droits.

Règles concernant le shoku
2 à 4 pouces entre le suiban et les bords de la table.
Hauteur de la table déterminée par la hauteur et la forme de l’objet.
La table approximativement 1 fois 1/2 la hauteur de l’objet.
Suiseki très grand sur une table basse pour la stabiliser.
La forme de la table doit être en relation avec la forme de l’objet et le suiban (rectangle, ovale, irrégulier)
Le style de la table doit être en relation avec le style de l’objet.
Les objets pesants sur des tables pesantes, grossières.
Les objets légers sur des tables légères, très fines.
Protéger la table avec une vitre, un tapis, un tissu, un plastique clair ou un coussin neutre ou coloré.

Exposition sur table moyennement haute à haute
Pierres de montagne
Pierres à cascade
Objets d’orientation verticale

Exposition au point bas des tables moyennement hautes
Pierres-plateaux
Pierres côtières
Bonsaï avec une inclinaison
Objets avec une orientation diagonale

Exposition sur tables basses
Pierres du littoral
Pierres-îles
Côtières de rochers
Pierres de rivière
Objets d’orientation horizontale

Dessin global
Crée une zone de visibilité avec un soin extrême.
Le suiseki sera le thème principal de l’exposition
On le localisera au point le plus haut où il formera un triangle scalène avec la plante d’accompagnement, la figurine ou l’ornement de la paire.

CARACTÉRISTIQUES DES PIERRES - PAYSAGES

Nous aurons à examiner quelques points étant donné leur importance pour la collection de ces pierres. A savoir :

  • La taille
  • La dureté
  • La couleur
  • La forme
  • L’équilibre
  • Le dessin
  • Le lieu d’origine

1.- La taille
Consiste à trouver des pierres qui disent quelque chose mais pas moins qu’un pendentif, toutefois pas si grandes qu’elles nécessitent de gros efforts de levage.
2.- La dureté
Elle est nécessaire pour celles qui ont à représenter une certaine fermeté.
3.- La couleur
Elle se classe par la profondeur de cette couleur et par celle qu’elle suggère comme un coucher, une nuit ou les saisons de l’année. Les couleurs les plus appropriées sont celles de tons sombres et obscurs. La pierre peut aller depuis le noir jusqu’au gris ou les tons les plus obscurs du vert, marron, bleu ou rouge.
4.-La forme
Elle est à la base du système le plus utilisé de classification et a deux subdivisions :
- Pierres-paysages
- Pierres- objets
5.- L’équilibre
C’est un élément essentiel de ces pierres que d’être une forme tridimensionnelle qui a 6 côtés (droite, gauche,devant, derrière, au dessus, au dessous). Il faut trouver des éléments non symétriques en tentant avec la somme de tous les contrastes de réaliser un équilibre harmonique.
Un suiseki bien formé est celui dans lequel tous les éléments asymétriques se combinent pour former un tout avec toutes les asymétries.
L’équilibre est une somme ou un contraste entre les éléments suivants contraires ou opposés :

  • Haut-bas
  • Grand-petit
  • Vertical-horizontal
  • Concave-convexe
  • Dur-mou
  • Droit-courbe
  • Rugueux-doux
  • Obscur-clair
  • En mouvement- au repos
  • Si tous les éléments se combinent en un TOUT INTÉGRÉ.
  • Si toutes ses parties sont harmonieusement proportionnées.
  • S’il y a de la variété dans toutes les zones.
  • Si le nombre de pics est impair.
  • Si le pouvoir de suggestion est tel que nous nous imaginons ce que nous voulons voir.
  • S’il capte l’essence du paysage.

C’est là que nous avons un suiseki.

De nos jours on emploie des pierres volcaniques ou sédimentaires, celles-ci gagnent en popularité.
TOUTE LA BEAUTE DE CES PIERRES RÉSIDE DANS LE POUVOIR DE FAIRE SURGIR UNE SCÈNE OU UN OBJET DÉTERMINÉ.

6.- Dessin
On peut classer les suiseki par leurs marques ou dessins visibles en surface ou dans la texture de la pierre.
Les dessins sont formés par des lignes, des minéraux incrustés... etc. qui peuvent nous suggérer :

  • des plantes
  • des fleurs
  • des fruits
  • des feuilles
  • des planètes
  • des soleils
  • des étoiles
  • la neige
  • la pluie
  • des rayons

7.- Lieu d’origine
C’est un système difficile à définir, parce que, bien qu’il y ait beaucoup de manières de savoir la provenance du substrat, la vérité est que le seul qui connaisse la vraie provenance est celui qui l’a trouvé.
Il y a au Japon des sites fameux où l’on trouve de beaux suiseki.

mercredi 30 mars 2016, par Jean Devillers

Notes

[1NDT:Ceci ne paraît pas compatible avec la hauteur du rebord du plat.

[2NDT : L’auteur fait sans doute allusion à la saison.


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