Bonsaï-club du Lauragais
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Les bonsaïs → TAILLES ET PINCEMENTS

La taille de fructification

Ce texte est tiré de notes prises lors d’une conférence, tenue au Bonsaï-Club Toulousain, par M. Lecomte qui a ensuite fondé le Bonsaï-club de L’union.

Cet article concerne les arbres du verger. Pour les bonsaïs, il faudra l’adapter aux espèces et donner la préférence à la taille de structure lors de la formation de l’arbre ;

1. LES ORGANES

Les organes des arbres fruitiers se distinguent, en partie, de ceux des arbres qui ne sont pas recherchés pour leurs fruits. On distingue :

1.1 Le gourmand

1.2 Le rameau à bois

1.3 Le rameau couronné

1.4 Les brindilles

1.5 Le dard. Différents types de dards

1.6 Le bouton à fleurs

1.7 La bourse

2. Évolutions du dard et du bouton à fleurs

2.1 Le dard et son évolution possible

2.2 Le bouton à fleurs et son évolution

3. Que faut-il tailler ?

4. Comment tailler ? Quelques cas de taille trigemme.

4.1 Taille du gourmand. Taille sur les yeux stipulaires.

4.2 Rameau à bois : taille à 3 yeux.

4.3 Un dard et deux rameaux à bois

Simplifiez en raccourcissant puis taillez à 1 dard et 2 yeux.

4.4 Deux dards et un rameau à bois

Conservez les 2 dards et taillez à 1 œil à bois.

4.5 Deux boutons à fleurs et un rameau à bois

Ne conservez que les 2 boutons à fleurs.

4.6 Deux bourses

Rien à faire

4.7 Une brindille

Conservez-la si elle est utile à la structure du bonsaï.

4.8 Une brindille couronnée

Conservez-la.

4.9 Brindille qui vient de fructifier

Raccourcissez à 3 organes.

4.10 Rameaux à bois + dards + boutons à fleurs

Ne conservez que les dards et les boutons à fleurs

4.11 Brindilles et rameaux à bois

Conservez une brindille horizontale.

5. Coupe et cicatrisation

5.1 Emplacement d’une bonne coupe

Si la coupe est réalisée selon le schéma ci-dessus, la cicatrisation s’opère complètement et rapidement comme illustré ci-dessous :

5.2 Cicatrisation d’une plaie

Légende : B : cernes annuels du bois, C : cambium, L : liber, E : écorce.
Figures de gauche à droite :
Année 0 : plaie ouverte après la coupe.
Année 1 : formation du bourrelet circulaire ou callus.
Année 2 : recouvrement progressif par le callus.
Année 3 : les bords du callus se rejoignent et se soudent.
Année 4 : la plaie est complètement fermée.
Une coupe correctement réalisée permet de limiter le pourrissement interne.

5.3 Pourrissement interne

Cas 1 : la pourriture est arrêtée par la barrière chimique à l’attache de la branche.
Cas 2 : la pourriture est limitée aux tissus de la branche internes au tronc.
Cas 3 : la pourriture s’étend au bois présent lors de la coupe de la branche.
Si la coupe était effectuée au ras du tronc ou trop loin du tronc en laissant un chicot de branche, la progression de la pourriture s’établirait selon le schéma ci-dessous :

6. Parement et protection des plaies.

6.1 Le parement des plaies.

Les plaies causées par la taille ou par les phénomènes naturels doivent être parées afin de supprimer les fibres saillantes, de nettoyer et d’égaliser les irrégularités de la coupe ; ceci favorisera incontestablement le processus de cicatrisation (voir schémas ci-dessous).

Légende :Plaie non parée : l’écorce se décolle là où le cambium est détruit. Le bourrelet cicatriciel se forme en arrière de la coupe. Le recouvrement est difficile.

Légende :Plaie parée avec serpette et gouge à escarres. Le cambium est en bon état sur tout le pourtour de la coupe. Formation d’un bourrelet circulaire favorisant le recouvrement.

6.2 La protection des plaies.

Toute coupe ou plaie constitue une porte ouverte aux maladies, aux ravageurs et aux effets des agressions du milieu ambiant comme le froid, la pluie, le soleil.

L’application d’un produit protecteur susceptible de jouer temporairement le rôle de l’écorce, en attendant la cicatrisation, peut s’avérer utile à condition de prendre les précautions suivantes :
 Le produit doit être appliqué immédiatement (ou le plus tôt possible) après la coupe ou l’apparition de la plaie, pour éviter la pénétration des spores de champignons et pou empêcher un dessèchement trop rapide du bord de la plaie (qui débute parfois une demi-heure après la coupe) et la mort du cambium responsable de la formation du cal.
 Il ne faut jamais appliquer un mastic sur les parties pourries de branches ou de moignons.
 L’emploi des produits de protection doit être renouvelé annuellement sur les coupes de forte section qui mettent souvent de nombreuses années à se cicatriser : parmi les mastics et pâtes désinfectantes, on peut citer les produits :

À base d’oxyde de cuivre Mastic fluide antichancre GT TRUFFAUT
À base d’oxyde de mercure Kantertox 3 CIBA-GEIGY
Santar SANDOZ
À base de triadiméfon Bayleton pâte BAYER

mardi 6 novembre 2012, par Jean Devillers


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