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Quelques caractéristiques de la langue japonaise - II

ROMAJI

Avant de poursuivre par quelques considérations sur les kanjis, regardons ce qu’est le Rômaji. Le rômaji n’est pas une langue, c’est la transcription en caractères latins du japonais. Sans le dire nous l’avons utilisé plusieurs fois depuis le début et nous continuerons. Comme ce n’est pas une langue, il n’y a pas lieu d’appliquer les règles de syntaxe des langues romanes. Par exemple, nous avons vu qu’un groupe de trois arbres est désigné par sanbon-yose. San est l’expression de 3, bon vient par altération consonantique de hon (objets cylindriques). Il n’y a donc pas lieu d’écrire sambon-yose comme on le voit souvent en appliquant l’altération consonantique des langues romanes
du n en m devant m, b et p.

Cas des voyelles longues : dans les kanas , parfois, certaines voyelles sont longues (allongement vocalique). Pour marquer cela, dans les hiraganas on ajoute au kana comportant la voyelle la même voyelle ; soit a, i, e ou u . Pour la voyelle longue ô on ajoute l’hiragana u, ou, parfois, pour des mots purement japonais, on double la voyelle o. Dans les katakanas on fait suivre le kana à allonger par un petit trait horizontal. Comment fait-on en rômaji ?

Il y a plusieurs façons de faire. Puisque la voyelle est apparente, et si la typographie le permet, on la surmonte d’un petit trait. Si la typographie ne le permet pas, on remplace le trait par un accent circonflexe.Ex : rômaji. Certains ajoutent un u après la voyelle. Ceci n’est pas heureux pour les lecteurs français dont la tendance naturelle est de prononcer les diphtongues au eu ou......

QUELQUES CONSIDERATIONS SUR LES KANJIS

Une partie des kanji, faisant partie du vocabulaire de base, est constituée par des images stylisées représentant l’objet ou l’idée. Ils ne contiennent qu’un seul signe. Mais la majorité est constituée d’au moins deux parties. Une partie phonétique donnant la prononciation "à la chinoise" (lecture ON) et une partie sémantique appelée clef qui indique que le mot symbolisé est en relation avec une notion comme homme, arbre, eau etc....

Regardons ce que donne un dictionnaire anglais/japonais en ligne (logiciel JPWce, car il n’y a pas, pour le moment, d’équivalent français), pour le caractère signifiant "tronc d’arbre" :

Le carré de gauche représente en bleu le kanji. Il est constitué de 13 traits. Le tableau de droite, donne, de haut en bas, la ou les significations du signe (meanings), la ou les lectures (prononciations) à la chinoise (on-yomi), la ou les lectures japonaises (kun-yomi) et enfin les lectures particulières quand le caractère est constitutif d’un nom propre (nanori).

Ici la compréhension est assez facile. Le signe signifie uniquement tronc d’arbre. Il a une seule lecture "à la chinoise" qui est kan écrite en katakana puisque le chinois est une langue étrangère au japonais, et une seule lecture "à la japonaise" qui est miki écrite, comme il se doit, en hiragana.Il y a, en revanche, 3 lectures "nanori" qui sont successivement : tsuyoshi, masa et moto.

Au début du V° siècle les japonais avaient une langue mais pas d’écriture. Ils ont emprunté celle des chinois avec une première intention qui était de reproduire, à peu près, les sons japonais. Mais, pour les lettrés, le son était associé à une signification symbolisée par le caractère chinois au dessin parfois explicite.Il en résulte que de nos jours, un même kanji a, très souvent, une ou plusieurs lectures "à la chinoise" et une ou plusieurs lectures "à la japonaise".

Un mot japonais est souvent constitué de 2 kanjis et, à moins de déjà connaître le japonais, on ne sait pas, a priori, laquelle des 4 combinaisons de lecture on doit utiliser :
 ON-ON
 KUN-KUN
 ON-KUN
 KUN-ON

Regardons les deux kanjis constitutifs d’un mot dans leurs fiches du dictionnaire :

Maintenant que vous connaissez par cœur les kanas, vous voyez que si vous lisez les 2 "à la chinoise"(ON-yomi) cela fait SUISEKI ce qui signifie pierre d’eau. Bingo !!!

Mais vous auriez pu essayer toutes les autres combinaisons qui sont logiques mais contraires à l’usage. Pour un groupe de 2 kanjis, la statistique montre que la grande majorité des lectures correctes est ON-ON ou KUN-KUN.

Conclusion : il n’est pas indispensable de bien connaître le japonais pour l’apprendre, mais ça aide !!!!

Pour vous entraîner voici les fiches de quelques kanjis que nous utiliserons ultérieurement. Notez les significations et les lectures en rômaji si ça vous intrigue.

mercredi 1er avril 2009, par Jean Devillers


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