Bonsaï-club du Lauragais
votre club de bonsaï du sud toulousain

Une activité du Foyer Rural de Pompertuzat
31450 POMPERTUZAT

Club affilié à la Fédération Française de Bonsaï


Autour du bonsaï → SHITAKUSA ET KUSAMONO

Techniques du bonsaï appliquées aux variétés d’Hostas

Les hostas sont des plantes d’accompagnement de choix. Elles sont souvent trop grandes. Comment les réduire ?

L’article qui suit est la traduction en français de l’article de Harry Abel (Smyrna.Géorgie.USA) paru en anglais (USA) dans la revue The Hosta Journal, 32(1), 36-39 (2001)

Deux photos de mauvaise qualité dans notre photocopie n’ont pas été reproduites. Elles n’avaient pas d’intérêt technique.

En dépit d’une mauvaise conception communément répandue selon laquelle le bonsaï (prononcez bonsaille) est une pratique sadique dans laquelle des zélotes fous brutalisent une innocente végétation, l’intérêt continue à croître en proportion inverse des produits finis. Ai-je dit finis ?
C’est un mot inapproprié dans le bonsaï, parce que le seul bonsaï "fini" est un bonsaï mort et si un bon vieux bonsaï bien formé meurt, on peut même garder le vieux tronc pour faire pousser de la vigne ou une plante plus jeune en utilisant la partie vieille comme composante de l’ensemble. On appelle ces vénérables arbres des "bonsaïs-fantômes". Les bonsaïs, comme toutes les plantes vivantes, continuent à pousser et changent après la phase initiale de plantation et de mise en forme.

Basiquement, "le bonsaï" est un ensemble de pratiques de culture ayant pour buts la duplication et l’accélération des processus naturels ; et de produire, en miniature, la sensation d’une plante plus grande, qu’elle soit un arbre, un arbuste ou un paysage.

Bonsaï, traduit littéralement, signifie "plantation dans un pot" ou "planté dans un container". Il n’y a pas de matériel végétal spécifique, par conséquent il n’y a pas de limitation quant aux types de végétaux utilisés dans la plantation.

Antérieurement au début des années 1970, j’ai commencé à expérimenter avec des herbes, des vivaces et des népenthès des marais, dans le but d’exprimer des sensations que je ne pouvais pas exprimer avec un seul arbre traditionnel en bonsaï [1]. On me demanda d’exposer ma collection à la Convention du BCI (Bonsai Club International) tenue en 1981 à Atlanta (Géorgie). Tout le monde dans le milieu du bonsaï convint que ce que je créais était fantastique et beau, mais que ce n’était pas du bonsaï parce que ça "n’était pas des arbres".

Maintenant ces choses sont acceptées et sont nommées "kusamono". Ce qui signifie "plantation d’herbes". Mon professeur d’ikebana traduit par "chose d’herbe" [NdT : il a raison !].

Le kusamono reste jusqu’à ce jour un de mes "hobbies softs"favoris en raison de la relative facilité à trouver du matériel végétal idoine, de la flexibilité des composants dans le projet et du sentiment que l’on n’a pas besoin de mettre 1.000$ dans des outils spécialisés pour la création de ces plantations en pot. Une paire de ciseaux et une baguette sont les seuls outils nécessaires.

Le bonsaï est une forme d’art horticole intensément personnel qui peut être entièrement subjectif. Je suis de l’école "fin, fin, fin, FIN" (vôtre voix doit aller croissant !). Plus c’est petit plus c’est fin ! Mais assez d’observations sur mes idiosyncrasies. Pourquoi et comment est-ce que l’on fait ?

Réduire les violettes ? Réduire les hostas.

Pourquoi même réduire une hosta ? Chacun semble vouloir les plus grandes hostas disponibles : plus grandes et plus belles. Moi aussi, mais je les ai dans mon paysage. Des éléments permanents (pour ainsi dire) dans le paysage.

J’ai toujours été fasciné par les miniatures et ai collectionné des vases à miniatures pendant environ 25 ans. Des miniatures de toutes sortes ont vu leur popularité croître depuis 20 ans maintenant. Des jardins plus petits, le jardinage en pots et l’intérêt pour le bonsaï sont en train de créer des "hobbies" hybrides en empruntant des techniques d’une discipline pour les appliquer à une autre. De plus vous pouvez cultiver plusieurs variétés sur une petite surface en utilisant un schéma de couleurs qui peut être changé chaque fois que vous ressentez le besoin de le refaire ou quand vous rapportez une plante particulière à placer sur un support en bois de rose poli placé sur une natte de bambou finement tissée. Une véritable fête portative.

Vous pouvez travailler une hosta qui est en période de croissance, mais il est moins brutal d’utiliser une plante en dormance. De plus, les résultats du travail sur une plante active ne sont pas jolis.

Pour commencer, sélectionnez une plante que vous voudriez "bonsaïfier" et extrayez-la. Expulsez-la du godet vous gens du Sud, ou soulevez la couronne avec une bêche-fourche. Lavez le système racinaire sous un jet, ou, si vôtre sol est sec et vôtre plante est jeune, secouez simplement l’hosta comme (quelqu’un a dit une fois) "un fox-terrier secoue un rat"- Bien ! Maintenant je vais devoir vivre avec cette image pour toujours, hein ? - Enlevez toute la terre. Coupez toutes les fines racines blanches à environ 1 pouce(2,54cm) du rhizome. Mettez ces racines de côté pour propagation. Parfois ça marche. Placez la plante côté vert vers le haut dans vôtre mélange de substrats, les racines pointant dans le sens dans lequel elles poussaient.

Après avoir trouvé les bourgeons de croissance de l’année suivante (les petites bosses blanches à la base de la pousse de l’année précédente) divisez le rhizome à la taille que vous voulez. Mes favorites sont les racines à yeux multiples car elles vont donner une multitude de petites pousses. Une plante à œil unique produira une plante simple plus grande, mais ce n’est pas ce que l’on cherche. Si vous avez seulement une plante à œil unique, essayez la méthode de propagation de Ross. Le "Rossizing" est tout simplement une méthode de propagation basique, perfectionnée sur des narcisses rares, dans laquelle une série de coupes verticales est faite le long du "tronc" de la base racinaire.

Enterrez la racine dans un bon mélange à boutures, arroser normalement et placer à mi-ombre. La théorie est que plus de bourgeons se créeront dans des situations plus éclairées, peut-être aux dépens de l’aspect du feuillage. C’est OK pour un an je suppose. Il y a une autre méthode qui a l’air excitante et qui a été décrite dans "The Hosta Journal" [2]. J’avais de grands espoirs dans le procédé BAP, mais puisque le matériau traité doit être divisé rapidement, le traitement chimique ne remplira pas plus rapidement un simple pot.

Sur du matériau folié en croissance active, coupez le feuillage jusqu’au niveau du rhizome. Ceci aura pour résultat de forcer la croissance des bourgeons de la saison suivante. Faites ceci tôt dans l’année et les bourgeons de la saison suivante auront le temps de se former. Pendant la préparation d’une exposition ce printemps j’ai noté un délai de 3 à 4 semaines jusqu’à ce que la nouvelle pousse ait bel aspect. J’ai fait ceci jusqu’au début de l’été à Atlanta avec d’excellents résultats et même jusqu’à fin septembre à nôtre Conférence Régionale du S-E. Le résultat est de nombreuses petites couronnes qui sont bien plus petites en taille que celles des plantes-mères non divisées. Une autre technique est un effeuillage avec précautions en enlevant toutes les feuilles jusqu’à l’attache du pétiole. On doit prendre soin de traiter chaque feuille à son tour, de la dernière (rangée extérieure) directement vers le centre (intérieur - feuille plus petite). En faisant cela noter qu’il y a une tache blanche de la taille d’une piqûre d’épingle à la base du pétiole. Quelques personnes plus instruites pourront vous dire le nom technique de ce futur bourgeon. Après traitement de la base complète de la plante de cette façon, mettez-la de côté pendant quelques jours. A la fin de ce délai vous noterez que la petite tache blanche est maintenant verte

ta.......ta TA !!

A ce point vous devez avoir un rhizome avec des racines courtes et tronquées. C’est tout ce dont vous avez besoin. Après sélection d’un pot ,dont nous discuterons plus tard, couvrir les trous d’évacuation par un écran pour retenir vôtre mélange de substrats. N’utilisez pas d’écran à moustiquaire, c’est bien trop fin. J’utilise du canevas pour travaux d’aiguille disponible dans tous les magasins pour couture ou artisanat d’intérieur.

Les sols : il n’y a qu’un O de différence entre ROOT (racine) et ROT (pourriture).

Vôtre mélange de substrats doit être grossier et bien drainant. (nous devrions aussi être tous retirés à la montagne !). Un bon mélange de substrats peut contenir de l’écorce de pin, du gravier de granit, de la lave broyée, de la perlite, de l’argile cuite, du terreau de feuilles ou des déchets humains compostés. Euh, ne me faites pas démarrer ! Le but est de produire un milieu aux conditions optimales pour la croissance des racines. Il y a un besoin plus grand d’arrosage pour les mélanges poreux, mais la croissance des racines est meilleure. Dès maintenant oubliez les vacances d’été. Vous êtes maintenant l’esclave porteur d’eau d’une hosta.

Durant l’hiver 1993-94 incroyablement humide, les horticulteurs de l’Est ont subi une pourriture extensive des racines à la fois au Nord et au Sud due à des quantités excessives de tourbe dans leurs mélanges. Les utilisateurs de mélanges plus poreux ont trouvé beaucoup moins de pourriture dans leurs plants. Mon mélange favori est : 1/4 de granit ou lave, 1/4 d’argile cuite ("terra green", "turface", ou litière pour chat non parfumée), 1/4 de pin broyé ou d’écorce de pin et 1/4 de compost. A ceci, j’ajoute environ 1 livre (450g) de fertilisant organique par brouette de mélange.

Tamisez les fines particules d’écorce de pin et mettez-les de côté, mais rejetez les poussières des produits argileux. (Pouvez-vous dire "adobe" [NdT : ?]). Nos amis du Nord peuvent utiliser du bois dur broyé ou un mélange pour orchidées issu de pin mais pas de la variété fibreuse.

Arrosez soigneusement jusqu’à ce que la croissance commence. La stabilisation du nouveau sol est d’abord difficile, donc essayez d’y faire pousser des mousses rases ou des sélaginelles comme tapis pour prévenir le lessivage du sol. Une bonne buse en pomme d’arrosoir aidera ici. J’en ai vu dans les magasins spécialisés pour bonsaïs, en bronze, à 50$ et dans les grandes surfaces à 5,99$. Fertilisez avec n’importe quel matériau soluble dans l’eau que vous utilisez pour d’autres choses ("Peter’s", "Schultz’s", "Miracle Gro", etc...). Faites pousser ces hostas en pots dans autant de soleil que possible sans brûler le feuillage. Si le feuillage brûle enlevez le pétiole jusqu’à la racine. De la même façon, si les feuilles sont trop grandes à vôtre goût, enlevez-les simplement jusqu’au sol. Nous en verrons plus sur cette technique plus tard. Ceci force les feuilles de l’année suivante à entrer en service. Ces nouvelles feuilles seront plus petites.

La taille des feuilles est aussi déterminée par la taille du contenant et par la quantité de sol dont elles ont à profiter. Alors que les feuilles vont se réduire gentiment, la taille des fleurs ne va pas se réduire, donc souvenez-vous en dans vos plans de présentation de fleurs. Je dois changer quelques-unes de mes présentations sur des stands à plusieurs niveaux quand les tiges à fleurs apparaissent. Rappelez vous que la floraison requiers une quantité incroyable d’énergie, de telle sorte qu’une présentation florale majeure épuisera la plante. Surveillez soigneusement, à cette époque, la flétrissure du feuillage. Les fleurs fanées produisant des graines ont un aspect réellement joli, mais rappelez vous le drainage d’énergie sur une surface de racines limitée et confinée. J’aime laisser quelques hampes montrant l’assombrissement des cosses de graines. ça apporte un autre sujet d’intérêt et contraste avec le feuillage.

Un arrosage et une fertilisation réguliers sont nécessaires tout au long des changements de saisons. En passant, pour ceux d’entre-vous au Nord, Atlanta a des saisons. Nous avons même des hivers.....certaines années. J’ai néanmoins, au moment de cette rédaction, gardé une hosta "Fortunei aureo-marginata" sur mon évier où elle ne recevait aucune lumière directe. Elle s’est étiolée légèrement, l’intensité de sa couleur s’est éclaircie faiblement et la croissance s’est complètement stoppée. Le séchage accidentel de cette plante l’a mise en état de dormance d’où elle n’est pas ressortie. J’essayerai à nouveau. La croissance est contrôlée par modération de l’arrosage et de la fertilisation en même temps que la croissance de la couronne et croissance des racines par la taille et le volume du container.

N’importe quelle couleur pourvu qu’elle soit bleue.

Le choix du pot, une fois de plus, est affaire personnelle. J’aime les pots bleu-cobalt et doit en avoir 50 de toutes tailles et formes. Je mets dedans les variétés bleues et blanc panachées, peut-être une "gold" ou une "chartreuse" [NdT : c’est à dire de la couleur de la liqueur du même nom.]. Vous ne pouvez pas vous tromper en mettant une hosta dans un pot cobalt même si vous n’aimez pas le cobalt. Ces derniers temps, j’ai utilisé pour mes hostas des pots de formes très inusitées. L’utilisation d’un pot vraiment spectaculaire donne aux "petits" un petit "pschitt". Les pots faits à la main font partie de mes favoris mais j’aime aussi les bols ronds trapus.

Traditionnellement au Japon, la façon de faire croître les vivaces comme bonsaï (kusamono) est de placer la boule de substrat, généralement un mélange d’argile et de mousse, dans un suiban sur un lit de gravier. [3] [NdT : l’auteur décrit ici la technique dite Kokedama]. Un suiban est un plateau large et creux, habituellement pas plus profond qu’ 1/4 à 1/2 pouce (0,64 à 1,27 cm). L’arrosage doit être fait soigneusement pour éviter l’érosion. Une façon de faire est de mélanger un peu de nôtre merveilleuse argile-gomme [NdT : ?] dans la boule pour maintenir les racines ensemble. Par la suite le rhizome se dispersera pour couvrir la masse du sol comme la fougère "patte de lapin". Une racine de fougère arborescente peut aussi être utilisée pour élever une hosta en bonsaï. C’est un matériau très poreux utilisé pour cultiver les fougères épiphytes. Un autre effet spectaculaire peut résulter de la mise ensemble de 2 morceaux ou plus de pierre dans un pot et de planter entre les pierres. Pour un effet instantané, utilisez plusieurs morceaux de racine multi-yeux. Trouvez quelles hostas sont "de rocaille" et utilisez- les pour un "look" plus réaliste.

Bien que je recherche le réalisme dans mes créations microscopiques, je ne suis pas ennemi d’attacher un rhizome à une roche et d’enterrer l’ensemble dans un container de substrat jusqu’à ce que les racines et les pousses l’aient entièrement recouverte. Vous pouvez débuter avec une plante adulte en pot (en godet, vous-autres !). Drapez les racines sur les côtés de la roche et attachez avec du chanvre (calmez vous !). Laissez la roche enterrée jusqu’à ce que les racines aient poussé le long des parois. Récupérez la roche, nettoyez les coins externes et mettez soigneusement de la mousse dans les anfractuosités. Placez tout le bazar dans un récipient creux où les racines peuvent être enterrées à la base de la roche. Ceci est une technique désignée par "racines sur roche"[NdT : en fait sekijôju]. Cette technique est très valable et peut être empruntée au bonsaï pour les hostas.

Un de mes trucs favoris est de planter des cultivars identiques dans 3 tailles différentes de container. J’utilise des godets de 1,5 pouce, 3 pouces et 6 pouces (3,8 ;7,6 ;15,2 cm). La taille de la feuille devient proportionnelle à la taille du container. Tout le monde pense qu’il s’agit de 3 cultivars différents, mais la seule différence est la masse de sol. La croissance reflète ce qu’il est "permis" aux racines de faire. Petit système de racines, petites plantes au dessus.

Chute des feuilles pour les hostas.

Quand les feuilles commencent à jaunir à l’automne, laissez votre "hosta-bonsaï" dehors dans les conditions climatiques de saison. Quand les températures approchent celle du gel de façon régulière, mettez en jauge les plantes dans vôtre jardin, enterrées jusqu’au bord dans de la sciure, des aiguilles de pin décomposées ou de la terre de jardin. Les racines sont incroyablement robustes, mais la mise en jauge aide à tempérer les fluctuations sauvages des hivers à Atlanta. Aujourd’hui c’est le 10 février. Ici la température maximale a été de 72°F (NdT : 8°C). Le dernier week-end nous étions sous plusieurs pouces de glace et aussi la semaine d’avant.

Si vous avez une serre froide, utilisez-la. Les hostas dormantes ne demandent aucune lumière, elles peuvent donc être couvertes de sacs comme ils font au "Minnesnowda" [NdT : jeu de mots obtenu en introduisant snow (neige) dans le nom "Minnesota] où des sacs noirs pleins de feuilles mortes couvrent complètement et isolent les plantes. Ceci n’est pas fait pour les protéger du gel mais pour les maintenir gelées. Un peu comme les choses en hibernation de la science-fiction. Ceux qui ont des hivers prolongés peuvent désirer dépoter leurs hostas pendant l’hiver. Mes copains du Nord peuvent choisir de dépoter l’hosta complètement et d’enterrer les racines. Ceci marche bien si vous pouvez vous rappeler où vous les avez enterrées avant que toute cette neige arrive.

Si un garage non chauffé est utilisé, rappelez vous de vérifier le taux d’humidité environ chaque semaine. A l’écoute de plusieurs personnes ce dernier hiver, j’ai entendu des histoires rapportant la perte de nombreux plants dans des granges non chauffées, ou bien la perte d’aucun dans les mêmes conditions. Je suis sûr que le conditionnement de la plante rentrant en dormance est un facteur. J’ai trouvé qu’une légère sécheresse en fin d’hiver gêne la foliation des plantes mais qu’une sécheresse prolongée à cette époque de l’année mènera à des plantes mortes. Apporter trop d’eau à ce moment-là mènera à la pourriture redoutée des racines. Comme toujours, notre problème est la balance entre l’eau et l’air dans nos sols ou mélanges de substrats. Ici dans le Sud, la tourbe et les mélanges tourbeux sont les plus grands ennemis de toutes les plantes, impossibles à humidifier, mais une fois saturés d’eau, impossibles à sécher.

Ignorez soigneusement vos hostas jusqu’à la fin de l’hiver ou le début du printemps. (vérifiez seulement qu’elles reçoivent quelque humidité pendant la dernière partie de l’hiver- la plus dangereuse-) ; Si vous avez le temps et que le temps est sec, vous pouvez rempoter vos hostas si nécessaire. Ceci peut être fait n’importe quand pendant la période de dormance. Ici à Atlanta, les bourgeons dormants sont visibles tout l’hiver. J’aime travailler les "hostas-bonsaï" aux environs de la fin Février ou début Mars, qui sont généralement comme le printemps ici. Mon amie, Cindy Johnson, dans le Minnesota du Sud-Est l’appelle "la mort de l’hiver". Les gens dans le Nord gelé peuvent attendre jusqu’à ce que les bourgeons changent de couleur dans leur version du printemps précoce. À ce moment, vérifiez les créatures qui survivent à l’hiver. Comme Robyn Duback et ses chats ?[NdT : ?]. Euh, pas tout à fait ! Si leur activité est découverte, portez-y remède.

Divisez si nécessaire et faites des plantations nouvelles. Je ne divise pas trop les miennes car j’essaye d’avoir autant de bourgeons que possible pour ma présentation de printemps. Les amateurs d’hostas aiment, c’est certain, partager et diviser leurs plantes souvent. Pour eux, je suggère une dans le jardin pour la diviser, une à laisser tranquille et une pour faire un "bonsaï".

Je vais essayer quelque chose de différent cet automne, suivant en cela ce que j’ai entendu sur la pousse automnale des racines. Ce sera de défolier juste après la floraison et de rempoter aussitôt. J’ai vu la refoliation à l’issue de ce "timing", les feuilles résultantes sont plus petites. Ceci a été fait lors d’une opération commerciale de gros, en vraie grandeur, ici à Athens (Géorgie) par l’éleveur d’hostas réputé Sam
Jones.

L’hosta est probablement la plante la plus indestructible sur la planète, par conséquent elle se prête parfaitement à la culture en bonsaï.

Lesquelles réduisons nous ? Évidemment les miniatures se prêtent au procédé d’une réduction encore plus forte, mais ne vous confinez pas à ce qui est évident, soyez créatifs. Tentez la chance. Allez vous pouvez faire ça. [NdT : Yes you can]. N’oubliez pas les "grandes". En passant, mon exposition d’ "hostas-bonsaï" a reçu le premier prix et le prix de la meilleure présentation dans la catégorie Enseignement à Atlanta en 1994.

J’espère que vous avez eu une possibilité de rencontrer Cindy et moi à la Convention Nationale de l’ AHS (American Hosta Society) en 2000.

RÉFÉRENCES

[1] Harry Abel, "Cover Story", Carnivorous Plant Newsletter, Mars 1983, 1.

[2] Lysne, Rod, "Something other than Rossing", The Hosta Journal, vol 26, n° 1 (Printemps 1995), 37.

[3] Kyuzo Murata, "Four Seasons of Bonsai", Kodansha, Tokyo, 1991, 82-83.

PETITES HOSTAS RECOMMANDÉES

H. Kabitan H. Venusta
H. Groundmaster H. Louisa
H. Blue Cadet H. Fourth of July
H. Ginko Craig H. Sugar Plum Fairy
H. Vera verde H. Hadspen Heron
H. Butter Rim H. Allen P. McConnell
H. Nakaiana H. Lancifolia (et mêmes formes)
H. Gold Drop (et semblables) H. Sieboldii
H. Tardiflora H. Gold Edger
H. Feather Boa H. Chartreuse Wiggles
H. Shining Tot H. Masquerade

Et beaucoup d’autres, mais celles-ci je les ai cultivées.

HOSTAS PLUS GRANDES RECOMMANDÉES

H. Halcyon H. Francee
H. Tokudama hybrids H. Love Pat
H. August Moon H. Wide Brim
H. Gold Standard H. Nigrescens

Et la plupart des autres, je suis sûr.

mardi 8 juin 2010, par Jean Devillers


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