Bonsaï-club du Lauragais
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Les bonsaïs → LES ÉCOLES DE BONSAÏ

Classification

Après ces préliminaires, nous abordons maintenant les écoles proprement dites. Pour ce faire nous suivrons en gros le travail exposé par J.C. de la Concha Macias dans le tome I de son ouvrage "TEORIA Y TECHNICA"

Les écoles réglées et régies par les maîtres du bonsaï depuis des millénaires se fondent sur des concepts présents dans la nature et transmis de père en fils. Ces écoles sont fondamentalement au nombre de deux :

  • L’école classique linéaire
  • L’école classique du volume

L’école néoclassique linéaire et du volume
De nos jours et depuis que les soldats américains ont apporté le bonsaï aux USA et qu’il est passé ensuite en Europe, l’école contemporaine s’est formée.
Cette école est plus en accord avec notre manière de penser, rapide, spectaculaire et quasi sans normes de base. [1]

Ecole classique linéaire ou "YO" (école des branches, œil du Dragon)
L’école linéaire est le compendium de normes, lois, styles, conception et philosophie Zen appliqués au bonsaï.
On croit que son origine est aux environs du XVI° siècle et qu’elle est apparue parmi les moines, les nobles et les érudits. Une école pour des initiés seulement ayant des connaissances en mathématiques et très à l’aise dans l’art de lire et écrire.
C’est la plus antique et la plus raffinée et elle requiert une bonne connaissance des règles de la conception.
C’est sur cette école que se basent tous les styles, lois et mesures qui sont utilisées actuellement dans les expositions et les travaux des grands maîtres du bonsaï.
Par sa grande influence dans tous les domaines, elle s’est divisée rapidement en d’autres écoles :

  • École linéaire chinoise
  • École linéaire japonaise
  • École linéaire sino/japonaise.

École linéaire chinoise
L’école linéaire chinoise fut dirigée par les calligraphes qui ont implanté leurs traits dans leurs propres arbres, avec pour certains les branches en forme d’idéogrammes.
D’autres se sont inspirés de thèmes religieux. De cette tendance est issu le style "Queue de Dragon".
Ces tendances chinoises sont visuellement notables par la forme des branches et leurs plateformes de feuilles en forme de disques. La ligne du tronc est partiellement cachée dans le feuillage. La plantation se fait dans des pots très profonds et de conception rarement vue, voire inusuelle.

École linéaire sino-japonaise
Cette école, née postérieurement à l’école chinoise, s’est formée par l’union de deux des écoles les plus connues à cette époque : la chinoise et la japonaise, deux tendances distinctes et parfois contradictoires.
Sa principale caractéristique est que le tachiagari (partie du tronc entre le nébari et la première branche) est visible (tendance japonaise).
Les branches en dépit d’être très massives montrent du vide entre elles (tendance chinoise).
Les racines, en majorité visibles, ne s’emmêlent pas en surface et se trouvent parfaitement réparties dans le substrat.
Dans cette école la ligne verticale prédomine sur le volume, c’est à dire que les arbres sont plus hauts que larges.

École linéaire japonaise.
Cette école est une forme raffinée des deux écoles antérieures. Elle est d’une grande perfection. Elle donne le rôle principal au tronc, qui reste visible dans quasiment toute sa longueur.
Comme normes principales on a :

  • Le vide (WA) entre les branches
  • Les bois morts
  • Les branches courtes et nettes
  • Les branches longues et douces

Dans cette école on employait déjà les constantes du Dragon(K) et, plus tard, pour ceux qui voulaient des arbres avec plus de branches, on a introduit les variables du "Phénix".
Elle se caractérise principalement par la relation entre les lois du vide (WA) et la silhouette que forment les branches et le tronc. Elle porte sur la recherche de la perfection maximale dans la conception. Donc n’importe quel élément discordant se note immédiatement.
Philosophiquement, elle se place sous le signe du "YO" (Yang en Chine) ou signe masculin qui s’exprime par le bois, le sec, le fort ...
Cette école qui, comme on l’a dit précédemment, a trouvé son origine au Japon dans la classe noble des érudits, peintres et sculpteurs, poètes et penseurs est entrée dans une époque plus dynamique pour approfondir et investiguer des concepts nouveaux. Le bonsaï est entré dans un tourbillon de nouveaux concepts, structures et formes de vision et de compréhension.
À côté de cela, le Zen a trouvé en lui une voie ou Do( tous les arts japonais se terminent par Do ) entre l’homme et l’ Etre Suprême via l’arbre issu de la terre.
Elle a fait émerger de nouveaux styles à partir du Bunjin ( 5 styles en réalité ) alors qu’antérieurement le bonsaï était seulement un arbre dans un vase sans aucune conception particulière.
Elle a impulsé quelques règles d’harmonie basées, comme dans quasiment tous les arts, sur le nombre d’or et la perspective. Elle a composé des normes et des lois et édité des tables pour l’équilibre de l’arbre avec son tronc et ses branches.
Cette école, appelée aussi de l’œil du Dragon ou ligne dorée se caractérise par la présence de bois, très présent dans la conception, très à la vue, troncs dégagés avec peu de branches localisées en quelques points appelés K ou aussi variables du Dragon.
Ces points sont au nombre de 5 et se distribuent harmonieusement entre l’apex et le nebari en utilisant quelques constantes.

mardi 20 janvier 2015, par Jean Devillers

Notes

[1( NDT : c’est ce qui la place à part.)


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