Bonsaï-club du Lauragais
votre club de bonsaï du sud toulousain

Une activité du Foyer Rural de Pompertuzat
31450 POMPERTUZAT

Club affilié à la Fédération Française de Bonsaï


Les bonsaïs → LES FACTEURS DE CROISSANCE
LES FACTEURS DE CROISSANCE

Partie 1.1 La température

Article de Rune Kyrdalen [1]


Les facteurs qui façonnent les conditions de vie des arbres sont appelés facteurs de croissance. Les facteurs de croissance agissent ensemble et peuvent s’influencer les uns les autres.
Une plante doit avoir un minimum de chaque facteur de croissance pour pouvoir vivre. Si la force d’un facteur de croissance augmente, la croissance des arbres va aussi augmenter. La croissance va continuer à augmenter jusqu’à ce que le facteur de croissance ait atteint son optimum pour l’espèce considérée.
Si la force d’un facteur de croissance continue à augmenter après avoir atteint son niveau optimum, la croissance va diminuer et pour beaucoup de facteurs de croissance ceci peut amener la mort de la plante.
Nous divisons les facteurs de croissance en deux groupes principaux :

  • Les facteurs de croissance climatiques.
  • Les facteurs de croissance telluriques (qui sont liés à la terre dans laquelle pousse la plante)

Partie 1. Facteurs de croissance climatiques

Les facteurs de croissance climatiques sont liés au climat du site de croissance. Par climat, on entend les conditions météorologiques dans l’habitat sur une longue période de temps. Nous distinguons entre 4 facteurs de croissance climatiques différents :

  • Température.
  • Lumière.
  • Les précipitations.
  • Le vent/ L’humidité de l’air.

Partie 1.1 La température

Les températures optimales pour les différentes fonctions dans les plantes varient beaucoup. La photosynthèse brute atteint son maximum par une température bien plus basse que celle de la respiration cellulaire. La photosynthèse nette atteint son maximum par températures modérées.
Cela peut aider à expliquer pourquoi les plantes qui sont déplacées vers des climats plus froids que ceux auxquels elles sont généralement habituées, affichent une croissance accrue et que les plantes déplacées vers des zones plus chaudes se développent habituellement plus lentement que dans leur habitat originel.

Les températures optimales varient selon les différentes parties des plantes. Les racines peuvent continuer à pousser par des températures plus basses que celles des pousses et peuvent continuer à pousser « à la récolte » après que les pousses aient fini de croître et soient inactives.
Au printemps, les racines peuvent commencer à pousser alors que le milieu de croissance est continuellement froid, mais que la température de l’air en journée a stimulé la croissance des pousses. De cette manière les arbres évitent grandement le séchage au printemps, mais si la croissance des pousses démarre alors que le milieu de croissance est gelé, on observe des dommages, cela veut dire "séchage" de la nouvelle croissance.

Toutes les espèces ont une limite inférieure et une limite supérieure de la température de l’air dans lequel elles peuvent vivre. De plus, pendant la chaleur de l’été, la durée de croissance a un impact majeur sur le développement des arbres.Une mesure de la durée de croissance théorique, pour les arbres qui sont adaptés à un climat tempéré, est la période où la température moyenne du milieu de la journée passe au dessus de 6°C au printemps jusqu’à ce qu’elle passe au dessous de 6°C à l’automne. La durée de croissance est réduite avec l’altitude croissante. La durée de croissance est estimée à environ 8 jours de moins par 100 m d’élévation à la même latitude.

Les espèces différentes ont des exigences différentes quant à la chaleur pour pouvoir se développer de façon optimale. En général, la température optimale pour la croissance des arbres en milieu tempéré est de 15 à 25°C. Quand on plante des arbres nouveaux, la taille des pots doit être adaptée à la taille des mottes et pas l’inverse. Le pot doit être juste de la taille qui permette la place de la motte. Si le pot est trop grand il favorise l’humidité dans le milieu de croissance et plus grands seront le volume et l’humidité, plus il sera long de réchauffer le sol et les racines.Un volume d’eau nécessite 5 fois plus d’énergie calorifique que le même volume de sol minéral sec pour la même élévation de température. La même chose s’applique pour réduire la température. L’évaporation entraîne une perte importante de chaleur à partir des pots s’il y a beaucoup d’eau dans le milieu de culture. La température optimale pour la croissance des racines est d’environ 20-22°C. Même pour les arbres dans l’ombre après prélèvement, il sera bénéfique d’avoir le soleil sur le pot pour élever la température du milieu.

Dommages aux plantes liés à la température

Deux aspects de la température sont responsables de la plupart des dommages causés aux plantes par cette température : les changements rapides de température et les températures qui sont inhabituelles pour la saison. Des étés inhabituellement chauds et des hivers exceptionnellement froids peuvent certainement causer des dommages aux plantes, mais les basses températures pendant la saison de croissance et les températures hivernales élevées sont généralement beaucoup plus dommageables surtout si elles sont combinées avec des fluctuations rapides de température. Si les arbres qui sont inactifs (en hibernation) sont refroidis lentement, ils peuvent survivre à des températures qui sont inférieures à celles que nous subissons dans les régions polaires, si le refroidissement est rapide, ces températures tuent les plantes. Les dégâts du gel liés aux basses températures hivernales, sur les plantes qui sont adaptées au climat local, sont très rares dans les parties des plantes qui sont au dessus de la terre, si les pots sont placés sur le terrain et recouverts de feuilles ou par quelque matériau isolant comme, par ex, la neige, il sera aussi très rare d’avoir des dommages au système racinaire.
Les basses températures pendant la saison de croissance peuvent cependant causer des dommages aux arbres.

Les plus communs des effets dommageables des températures élevées est la perte d’humidité et l’augmentation de la respiration cellulaire qui peuvent conduire à la perte de biomasse. Les tissus végétaux vivants peuvent tolérer normalement des températures jusqu’à 50-55°C. Par temps chaud avec du soleil, la température dans le pot peut être supérieure à ces valeurs. C’est ce que l’on appelle la pyrosis des racines. Le milieu de croissance sans végétation, noir ou sec est plus chaud, c’est pourquoi il est important de garder le sol en surface des pots humide ou mouillé quand il y a danger de températures extrêmes. Il va de soi que la mise à l’ombre des plantes fera aussi baisser la température. On peut également avoir des dommages dus à la chaleur sur l’écorce et les arbres à écorce mince y sont les plus susceptibles. On prévient ces dommages de la même manière que pour la pyrosis des racines.

Adaptations au froid

Les arbres réagissent au raccourcissement du jour en terminant la croissance des pousses et en se préparant pour l’hiver . Le plein sommeil est souvent déclenché par le premier gel d’automne. Il en résulte une augmentation spectaculaire de la résistance au froid des arbres. Une période de refroidissement est alors nécessaire pour que les arbres puissent renouer avec la croissance. Une température de 5°C est optimale et des températures glaciales ne sont pas requises pour abolir la dormance. Des températures sous 0°C et au dessus de 10°C ne satisferont pas à l’exigence de refroidissement.

Cette période de froid, qui doit durer une certaine longueur de temps, avant que la croissance puisse reprendre, est différente pour les différentes espèces. Pour la plupart des plantes des régions tempérées, l’exigence de froid est habituellement rencontrée dans le courant décembre/janvier. La durée du jour a peu d’effet sur les bornes de la dormance et la nouvelle croissance commence au printemps. C’est la « haute » température qui initie la croissance. Si nous obtenons une douce fin d’hiver/début du printemps, les plantes commencent à pousser avant que le risque de gelée de printemps ait disparu et, si le gel survient, elles peuvent être sujettes à des dommages.

La suite ici ...

lundi 19 décembre 2011, par Jean Devillers

Notes

[1Publié avec l’autorisation du site Norskbonsaiselskap et traduit du Norvégien (Bokmǻl) par J. Devillers


Espace d’édition - Site fabriqué avec SPIP
© 2008 - 2021 Bonsaï Club du Lauragais