Le kintsugi, pour réparer les pots cassés

Lorsqu’un pot est cassé ou ébréché, on peut le jeter … ou le réparer !

La technique « moderne » du kintsugi consiste à recoller les morceaux cassés avec une colle époxy et de recouvrir la fissure avec un produit de métallisation à froid et le pot redevient fonctionnel.

kintsugi « moderne »

Si le travail est bien fait, on a réparé l’objet et mis en valeur ses imperfections ; on est alors bien dans un esprit du wabi-sabi.

Mais cette technique n’est pas la technique ancestrale japonaise. En effet, le kintsugi (金継ぎ, « jointure en or ») appelé aussi kintsukuroi (金繕い, « réparation en or ») est un art japonais traditionnel de réparation des céramiques ou porcelaines brisées qui utilise une colle et une laque naturelle, permettant un usage alimentaire de l’ustensile réparé.

Apparu au Japon au XVe siècle, le kintsugi est étroitement lié à la philosophie wabi-sabi et au bouddhisme zen.

Selon la légende, le kintsugi serait apparu, à la fin du XVe siècle, lorsque le shogun Ashikaga Yoshimasa a renvoyé en Chine un bol de thé endommagé pour le faire réparer. Le bol étant revenu réparé avec des agrafes métalliques, le shogun, mécontent de cette réparation, demanda à ses artisans de trouver une méthode plus élégante. Cette quête donna naissance à l’art du kintsugi, qui devint rapidement populaire, au point que certains collectionneurs auraient délibérément brisé des céramiques précieuses pour les faire réparer avec cette technique.

La technique de réparation avec des résines naturelle était déjà pratiquée en Asie mais les japonais ont intégré la dimension esthétique par l’ajout de poudre d’or.

lorsque de l’argent est utilisé à la place de l’or, la technique prend le nom de gintsugi (銀継ぎ, jointure d’argent) ou le nom d’urushi tsugi (漆継ぎ, jointure de laque) lorsque de la simple laque est utilisée sans additif métallique.

kintsugi traditionnel : la technique
kintsugi traditionnel : le matériel

kintsugi traditionnel : démonstration

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