Partie 1.2 Besoins en lumière
La lumière est la force motrice de la photosynthèse et donc un facteur de croissance très important. Nous distinguons la lumière directe et la lumière diffuse. La lumière directe vient droit du soleil et arrive sous un angle particulier, tandis que la lumière diffusée est la lumière « réfléchie » par les nuages, les particules de poussière, les murs...etc avant qu’elle n’atteigne les plantes. Cette lumière vient de tous les côtés. Les plantes peuvent utiliser à la fois la lumière directe et la lumière diffuse. Nous pouvons diviser les arbres en trois groupes selon leurs besoins en lumière. Les espèces d’arbres sélectionnées dans ces groupes sont indiqués ci dessous :
***Tableau 1
Exigeants en lumière | De mi-ombre | D’ombre |
---|---|---|
Mélèze | Frêne | Épinette de Norvège [2] |
Bouleau | Aulne noir (ou glutineux) | Hêtre |
Pin | Aulne gris (ou blanc) | If |
Tremble | Érable | Sapin argenté |
Chêne | Orme | |
Tilleul |
Le bourgeonnement des arbres exigeants en lumière survient plus tôt au printemps que pour les arbres d’ombrage. Ceci ne s’applique pas aux arbres exigeants en lumière qui ont les « pores en anneau » [3], par exemple le chêne qui a des bourgeons à feuilles tardifs.
Les besoins en lumière des arbres pour la reproduction (floraison et fructification) sont généralement plus grands que pour les processus d’assimilation. Quand on parle d’arbres d’ombrage cela ne veut pas dire qu’ils fuient la lumière mais qu’ils peuvent supporter l’ombre. La plupart des espèces poussent d’autant mieux qu’elles reçoivent plus de lumière. Dans les conifères nous distinguons les aiguilles « à lumière » et les aiguilles « à ombre ». Dans l’épinette les aiguilles de la dernière année sont des aiguilles à lumière tandis que les vieilles aiguilles sont des aiguilles à ombre. Les aiguilles à lumière assimilent le mieux en pleine lumière, alors que les aiguilles d’ombre, dans les mêmes conditions, assimilent seulement 30% environ de la pleine lumière.
Les arbres qui ont résisté à l’ombre ne sont pas adaptés au plein soleil et si on les déplace de l’ombre au soleil, cela doit être fait graduellement pour éviter que les aiguilles/feuilles ne brûlent.
Partie 1.3 Arrosage
Quand la pluie se résume à la partie restante dans le feuillage des arbres. Plus pour les conifères que pour les feuillus. C’est ce que l’on appelle « interception ». Pour de petites quantités de précipitations, peut-être plus de 50% sont retenus par la couronne et évaporée. Pour une plus grande pluviométrie, une plus grande proportion ira dans le pot. Ceci est important dans le cadre de l’arrosage. Cela montre aussi qu’il est important d’arroser le milieu de croissance lui-même et pas seulement la couronne.
L’offre accrue de nutriments (par fertilisation) réduit les besoins en eau des arbres. Quand il y a des effets nocifs dus à l’excès d’eau dans le milieu de culture, cela est du au fait que les racines reçoivent une offre insuffisante d’oxygène. Un excès d’arrosage ne sera pas un problème aussi longtemps que le milieu de culture aura un bon drainage, ce résultat est obtenu en contrôlant la taille des particules et le choix du milieu de culture (voir la section sur le mélange de substrats).
Les différentes espèces ont des exigences différentes quant à l’humidité du sol. Le pin, le bouleau et le tremble ont de petites exigences d’humidité. Le bouleau nain, le chêne et le hêtre ont des exigences moyennes d’humidité alors que l’épinette de Norvège, le frêne, l’aulne glutineux et le saule ont d’importantes exigences . L’aulne gris est très souple dans ses exigences d’humidité et peut pousser à la fois dans des zones humides ou sèches.
Bien que le pin, le bouleau et le tremble aient de petites exigences d’humidité, ce ne sont que les exigences minimales, ces espèces apprécient aussi un approvisionnement suffisant en eau.
Le manque d’eau dans le milieu de culture peut dans une certaine mesure être compensé par une forte humidité de l’air. Cela dépend, en partie, à un degré modeste, de l’aptitude des arbres à prendre l’humidité par les feuilles, mais la majorité de cette forte humidité de l’air sert à réduire l’évaporation des arbres.
L’humidité de l’air est accrue par la pluie, la bruine, la rosée, le brouillard et éventuellement le dégel. L’air peut contenir d’autant plus d’humidité qu’il est plus chaud. La protection contre le vent réduit l’évaporation à la fois à partir du milieu de culture et à partir du feuillage.
S’il y a de la neige qui se dépose avant que le sol ait gelé, le milieu de culture dans les pots est protégé tout au long de l’hiver si la couverture neigeuse est stable. Cela aura une incidence sur les espèces sensibles au gel par les racines qui ne connaîtrons pas les basses températures qu’elles auraient connues autrement et ont, par conséquent, pas besoin d’autre protection que la neige.(Il est un peu risqué de parier sur cela et les arbres qui ne sont pas habitués au climat local doivent être protégés contre le froid......).
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